Avec en bas de l'article, les tendances 2020!
Le tourisme d’affaires et de congrès a véritablement repris son rythme. C’est du moins ce que démontrent plusieurs études se basant sur les résultats de l’année 2010 et les premiers sons de cloche des performances de 2011. On observe ainsi plus de réunions et de voyages d’affaires, mais aussi une plus grande propension à négocier et à comparer les offres et les prix, ainsi qu’un regard plus critique quant à la pertinence d’un tel séjour. Mentionnons également le recours aux technologies pour planifier les déplacements, pour communiquer pendant le voyage ainsi que pour servir d’appui lors d’une réunion ou même la remplacer. Voilà autant d’éléments qui façonnent le paysage du tourisme d’affaires et de congrès en 2011.
Les résultats de la Business Travel Survey, qui regroupe les données concernant les voyages d’affaires dans le monde, mais surtout aux États-Unis, indiquent une hausse de ce type de séjours en 2010. L’étude souligne qu’il ne s’agit pas tout à fait d’un retour à la normale. Les entreprises reprennent un rythme de croisière qui les incite à faire voyager leurs représentants, mais la discipline inculquée au plus fort de la crise économique a laissé des traces. Les voyageurs d’affaires ou les gestionnaires qui organisent leurs séjours sont ainsi plus vigilants concernant les prix, sont davantage portés à comparer les prestations touristiques et s’assurent que le déplacement en vaut le coût. D’autant plus que ce dernier était à la hausse, surtout au premier trimestre de 2011. Productivité, efficience et rendement de l’investissement sont des termes récurrents lorsque vient le temps de justifier un voyage d’affaires.
Au Canada, le marché du voyage d’affaires a rebondi en 2010 et il continue sa remontée en 2011. Voilà le grand constat sur lequel se sont entendus le groupe hôtelier Best Western, la Global Business Travel Association et l’Association des hôtels du Canada lors de leur rencontre annuelle, en février 2011. Les voyageurs d’affaires canadiens cherchent à en avoir plus pour leur argent en obtenant, par exemple, des services gratuits comme Internet haute vitesse, un espace de stationnement ou le petit-déjeuner.
Les réunions et les congrès sont aussi à la hausse. Comme l’indique l’International Congress and Convention Association (ICCA), l’année 2010 a enregistré 9 120 événements, soit 826 de plus qu’en 2009. Précisons que l’ICCA ne regroupe que les grands congrès internationaux se déroulant sur une base régulière et de façon rotative à travers un minimum de 3 pays. Montréal fait plutôt bonne figure pour l’accueil de ces grands rassemblements. En 2009, la ville a même atteint la première position pour l’Amérique du Nord. C’est Vancouver qui a occupé cette place en 2010. Le Canada dans son ensemble a été plus compétitif en 2010 qu’en 2009. Il s’est hissé au 12e rang mondial avec 229 congrès internationaux, soit 16 de plus que l’année précédente. Ce sont les États-Unis, l’Allemagne et l’Espagne qui ont occupé les 3 premiers rangs. Quant aux villes, ce sont Vienne, Barcelone, puis Paris qui sont arrivées en tête.
Selon l’Association des bureaux de congrès du Québec (ABCQ), les 23 destinations membres (dont Québec fait partie, mais pas Montréal) ont enregistré 2 035 événements et congrès de 50 nuitées et plus en 2010. Cette performance est légèrement meilleure que celle de 2009. Pour l’ABCQ, l’arrivée d’un nouveau membre — les Laurentides — et une année moins maussade sur le plan économique expliquent cette croissance. Globalement, ces rencontres engendrent plus de 450 000 nuitées et des dépenses directes de plus de 100 millions de dollars dans les régions du Québec.
Étant donné l’évolution rapide et la vulnérabilité du tourisme d’affaires et de congrès, ainsi que l’offre grandissante et les avancées technologiques, les organisateurs d’événements et les sites d’accueil ont tout intérêt à se préparer pour demain. L’étude Convention 2020, publiée en mars 2010, expose l’opinion des intervenants de l’industrie sur une série de questions concernant l’avenir du secteur. En voici quelques points forts:
L’évolution rapide des découvertes scientifiques et technologiques entraîne des besoins de rencontres en face-à-face. Ces dernières créent de bonnes relations d’affaires (Lire aussi:Les réunions d’affaires: un face-à-face entre le réel et le virtuel). Malgré tout, les professionnels de l’industrie reconnaissent que les réunions en ligne gagneront certainement du terrain.
Sources:
- Association des bureaux de congrès du Québec. «Tourisme d’affaires et de congrès: plus de 100 millions de dollars générés au Québec», communiqué de presse, 5 juillet 2011.
- Reuters. «Business Travel Rebounding in Canada According to Best Western, Global Business Travel Association and Hotel Association of Canada», communiqué de presse, 17 février 2011.
- Palais des congrès de Montréal. «Montréal ranks 1st, leading all major U.S. and Canadian Cities http://www.congresmtl.com/en/newsroom/press-item.aspx?id=125 », communiqué de presse, 2 février 2010.
- Jonas, David. «Business Travel Survey 2011: At the Crossroads», Business Travel News, 27 juin 2011.
- Petrock, Victoria. «Business Travel: Online Tools Set New Agenda», eMarketer, mai 2011.
- Talwar, Rohit et Tim Hancock. «Convention 2020 – The Future of Exhibitions, Meetings and Events», Fast Future, mars 2010.
- Vleeming, Mathijs. «ICCA: Number of international association meetings continues to increase significantly», communiqué de presse ICCA, 18 mai 2011.
- Voegeli, Bill et Jessie States. «FutureWatch 2011 – Executive Summary», 2011.
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Un mémoire réalisé par un étudiant de l'ISTHIA sur le tourisme d'affaires
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Un bel article sur le tourisme d'entreprise :
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